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A l’unique échelle de la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), les études démontrent la population de Kinshasa produit environ 7 000 tonnes de déchets au quotidien. Si l’on mesure ce phénomène sur une année, on estime que chaque habitant de la capitale génère plus de 250 kilos de déchets. Ces chiffres témoignent d’une mauvaise gestion des déchets dans ce pays d’Afrique subsaharienne. La fondatrice de la « Fondation la Colombe Œuvres Sociales (FCOS), Hamida Chatur Kamerhe, consciente de ce problème impactant gravement l’environnement, nous livre plus d’informations à ce sujet.

Des initiatives insuffisantes

Lorsque la gestion des ordures a commencé à devenir ingérable en 2008, l’Union Européenne a pris l’initiative de lancer un programme intitulé « programme Parau ». Ce dernier avait pour objectif d’éduquer les populations locales en mettant en place de multiples stations à ordure dans différents quartiers de la ville. Au total, le programme Parau a permis l’installation d’une soixantaine de stations, transférés ensuite dans une grande décharge située à l’extérieur de la capitale. Les 10 millions d’habitants de Kinshasa ont donc appris à emmener leurs déchets dans ces stations. Cependant, une fois que les autorités locales ont été en charge de ces stations, la situation s’est dégradée, abandonnant toute idée de gestion des ordures dans la capitale.

Une sensibilisation nécessaire

Pour l’instant, la situation est telle qu’un recyclage de ces tonnes de déchets n’est pas encore envisagé. Cependant, un premier pas vers une meilleure gestion des ordures s’annonce. En effet, l’objectif premier est de sensibiliser les habitants de Kinshasa à réduire leurs déchets. En parallèle, il est nécessaire d’envisager une réelle solution afin de recycler ses déchets car l’impact sur la santé et les conditions de vie des habitants est considérable.