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Depuis plusieurs mois maintenant, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa connaît de sérieux problèmes de pollution du fleuve Congo qui la traverse. En effet, l’artère principale du fleuve a été progressivement envahie par une masse gigantesque de bouteilles en plastique. Cependant, l’accroissement constant de ce phénomène a rendu le fleuve quasi invisible, laissant place à une vaste couche de plastique. La militante écologiste et créatrice de la « Fondation la Colombe Œuvres Sociales (FCOS), Hamida Chatur Kamerhe nous alerte, à travers cet article, de cette situation désastreuse.

Une accumulation progressive du plastique dans le fleuve

D’après de nombreux témoignages, il semblerait que la pollution massive du fleuve Congo à Kinshasa a commencé au début des années 2000. Malheureusement, ce phénomène s’est intensifié au fil des ans et la population de Kinshasa a continué de jeter ses déchets plastiques dans le fleuve. Et depuis 2016, la situation est devenue catastrophique, ne laissant plus apparaître le fleuve mais seulement un champ de bouteilles en plastique. Les périodes de pluie encourageraient d’autant plus cette pratique car les habitants en profitent afin d’évacuer rapidement leurs déchets. Mais cette évacuation n’est que visuelle. En effet, le fleuve Congo se jetant dans l’Océan Atlantique, cette pollution massive des rivières et des fleuves se répercute dans l’océan, impactant alors dangereusement l’environnement.

Des conséquences dramatiques à de nombreux niveaux

Cette source de pollution conduit évidemment à de nombreux problèmes. Tout d’abord cela a un impact sur les conditions de vie des habitants de Kinshasa. Si autrefois les habitants pouvaient se baigner dans le fleuve, cela n’est désormais plus envisageable en raison d’un risque sanitaire important. Par ailleurs, la pêche a aussi été impactée, en dégradant l’état de la biodiversité présente dans le fleuve. Il en va de même concernant la qualité de l’air dans la ville, étant donné que la pollution provoquée par ce phénomène peut représenter un risque majeur pour les habitants.